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Allergies : action, réaction !

A chaque saison elles reviennent accompagnant le ballet des pollens. Les allergies touchent un Français sur 3 et sont en augmentation de 30 % sur ces 40 dernières années. Quelques conseils pour les prévenir et les traiter. 

 Allergie-pollen

Si beaucoup se réjouissent du retour de la douceur, de l’arrivée des premiers bourgeons et des pollens virevoltant, pour les allergiques la nouvelle est souvent moins bonne. De février à octobre, arbres, graminées puis herbacés enchaînent leur saison pollinique. Nez qui coule, yeux irrités, difficultés respiratoires..., pour peu que vous soyez allergiques aux trois grandes familles de pollens, ces sept mois peuvent devenir un vrai calvaire. Alors pour se protéger des effets indésirables des pollens et se traiter correctement, voici un plan d’attaque anti-allergie.

 

Première étape : la consultation

Si cela fait plusieurs années qu’à la même saison votre nez coule à flot et vos yeux vous piquent mais que vous n’êtes toujours pas allé voir un allergologue, c’est peut-être le bon moment. En effet, les allergies ne sont pas une fatalité et une consultation avec un spécialiste permettra d’effectuer un bilan et de trouver un traitement adapté. De plus, comme le note le Docteur Sophie Silcret-Grieu, allergologue : « Dans 70 % des cas les personnes allergiques sont “polysensibilisés”, plusieurs allergènes peuvent alors être détectés, différents types de pollens mais aussi acariens, poils de chat... » Difficile donc de faire son diagnostic seul, la case départ est celle de la consultation.

 

Deuxième étape : les informateurs

Une fois le ou les allergènes identifiés, une des premières mesures à prendre est de s’informer sur les périodes polliniques de l’allergène qui nous concerne. De février à mai sévissent les pollens d’arbres, entre avril et août ceux des graminées et en juillet et août c’est au tour des herbacées de prendre le relais jusqu’à octobre. « Tout ceci dépend évidemment de la région dans laquelle on vit, du Nord au Sud les saisons polliniques et les types d’arbres ne sont pas les mêmes », précise Sophie Silcret-Grieu. Si vous n’êtes pas experts en bouleau, noisetier ou cyprès, un site existe pour se renseigner, celui du Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA).

 

Troisième étape : l’esquive

Voilà une stratégie très efficace pour éviter les pollens auxquels vous êtes allergique : l’esquive. Plus clairement, il s’agit d’éviter le pollen concerné en ne se baladant nez en l’air sous un charme en pleine effervescence par exemple. La technique n’étant pas toujours facile à appliquer, Sophie Silcret-Grieu propose quelques conseils utiles de retour à la maison : « Aérer tôt le matin et tard le soir la maison, prendre une douche et se brosser les cheveux afin de se débarrasser des pollens. »

 

Quatrième étape : la contre attaque

« Afin de soulager les symptômes des allergies saisonnières, plusieurs traitements peuvent être proposés en fonction de la nature et de la sévérité des symptômes et de l’âge du patient, précise l’allergologue. Il existe des traitements de fond qui permettront d’anticiper les réactions allergiques, comme les antihistaminiques par exemple. Le traitement se fait souvent au cas par cas. Pour certaines personnes la désensibilisation sera envisagée afin d’agir sur le mécanisme de la réaction allergique et rendre l’organisme plus tolérant. » Rappelons-le, dans cette bataille contre les allergies l’ennemi n’est pas tant le pollen que le système immunitaire des allergiques qui se défend de manière excessive. La désensibilisation qui doit être suivie 3 à 5 ans avec la prise de gouttes ou de comprimés est la seule à pouvoir agir sur le mécanisme de l’allergie. Elle fonctionne dans 80 % des cas avec un effet ressenti dès la première année.

 

Cinquième étape : surveiller l’asthme

À la fois symptôme et complication majeure des allergies, l’asthme est à surveiller de près. De très près même, car il s’agit là d’une pathologie respiratoire (qui peut être indépendante d’une quelconque allergie) et dont les crises peuvent être sévères. « Tout dépend de leur gravité et de leur fréquence mais la surveillance, le suivi et le traitement de l’asthme sont extrêmement importants, pris précocement cela évite de s’exposer à des complications », explique Sophie Silcret-Grieu. En France, près de 4 millions de personnes sont touchés par l’asthme et encore beaucoup d’asthmatiques n’ont pas de suivi régulier, voire pas du tout. Pourtant la maladie compte près de 200 000 journées d’hospitalisation et près de 1 000 décès chaque année. En cas de crise d’asthme, même légère, chez l’enfant comme chez l’adulte, une consultation chez un allergologue ou un pneumologue s’impose.

 

Les conseils de Didier Pesoni, aromathérapeute

Pour éviter les yeux qui piquent, la gorge qui gratte, le nez qui coule, voici quelques conseils simples et efficaces.

 

Pour les yeux

- En journée ne pas conduire avec la fenêtre ouverte.

- Porter des lunettes.

- Se laver les mains, le visage et les cheveux.

- Appliquer de l’eau florale de bleuet sur les yeux pour les soulager.

 

Pour le nez

- Ne pas conduire fenêtre ouverte.

- Dépoussiérer la maison régulièrement.

- Nettoyer le nez avec un spray nasal.

 

Pour la gorge

- Boire de l’eau en petite quantité tout au long de la journée.

- Étendre le linge dans la chambre pour la nuit.

- Utiliser un spray buccal à base de miel et propolis.

Un article de Laura Houeix pour Côté Santé Magazine, partenaire de MAËLLYA